Traduction de 3 réunions sur le sujet : La Foi
Conférences bibliques par Rainer Brockhaus
La foi, même quand tout semble
contraire, même si les hommes ont plein d’objections ou si notre intelligence
estime que ce n’est pas possible.
Traduction depuis les réunions
audio diffusées par
le site www.audioteaching.org
Lectures : Hébreux 10, v.35 à 39 & Hébreux. 11
v. 1 à 7
Hébreux 10 :
35 Ne rejetez donc pas loin votre confiance qui a une
grande récompense. 36 Car vous avez
besoin de patience, afin que, ayant fait la volonté de Dieu, vous receviez les
choses promises. 37 Car encore
très-peu de temps, «et celui qui vient viendra, et il ne tardera pas. 38 Or le juste vivra de foi ;
et : Si quelqu’un se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui». 39 Mais pour nous, nous ne sommes pas de
ceux qui se retirent pour la perdition, mais de ceux qui croient pour la
conservation de l’âme.
Hébreux 10 : 1 Or la foi est l’assurance des
choses qu’on espère, et la conviction de celles qu’on ne voit pas. 2 Car c’est par elle que les anciens
ont reçu témoignage. 3 Par la foi,
nous comprenons que les mondes ont été formés par la parole de Dieu, de sorte
que ce qui se voit n’a pas été fait de choses qui paraissent. 4 Par la foi,
Abel offrit à Dieu un plus excellent sacrifice que Caïn, et par ce sacrifice il
a reçu le témoignage d’être juste, Dieu rendant témoignage à ses dons ; et
par lui, étant mort, il parle encore. 5
Par la foi, Énoch fut enlevé pour qu’il ne vît pas la mort ; et il ne fut
pas trouvé, parce que Dieu l’avait enlevé ; car, avant son enlèvement, il
a reçu le témoignage d’avoir plu à Dieu. 6
Or, sans la foi il est impossible de lui plaire ; car il faut que celui
qui s’approche de Dieu croie que Dieu est, et qu’il est le rémunérateur de ceux
qui le recherchent. 7 Par la foi,
Noé, étant averti divinement des choses qui ne se voyaient pas encore, craignit
et bâtit une arche pour la conservation de sa maison ; et par cette arche
il condamna le monde et devint héritier de la justice qui est selon la foi.
Nous voulons
considérer dans ces réunions Hébreux 11, un chapitre connu comme la description
des héros de la foi. Toutes les pensées que nous pouvons émettre à ce sujet se
basent sur la Parole de Dieu. Cette épitre a été adressée à des croyants hébreux qui appartenaient au
peuple d'Israël, avaient abandonné le judaïsme et étaient devenus croyants :
ils avaient reconnu que le Messie était le Christ, et pour cette raison avaient
subi bien des persécutions de leur propre peuple. Ils avaient même accepté
l’enlèvement de leur bien (Chap. 10 v. 33 & 34). Il y avait bien de quoi se
décourager et renoncer à poursuivre un tel chemin. C’était une pensée suggérée
par l’Ennemi ; car celui qui est vraiment venu au Seigneur par la foi, qui a
expérimenté que le Seigneur a changé sa vie, l’a aimé, a porté ses péchés sur
la croix, celui-là ne fait pas demi-tour. Quelqu’un qui ne connait pas le
Seigneur en réalité peut penser qu’un tel chemin est difficile, qu’on se
moquera de lui, qu’on ne le comprendra pas, mais le vrai croyant a appris à
aimer le Seigneur, parce qu’il a goûté l’amour de son Sauveur.
Ces Hébreux qui
avaient cru devaient être encouragés pour poursuivre leur chemin par la foi.
Qu’entendons-nous par la foi ? Elle a plusieurs significations. Dans la
chrétienté, on utilise aussi ce terme, on parle alors aussi de croyance ; une
confession de foi fondée sur la parole de Dieu a de la valeur,
c’est-à-dire : savoir que le Seigneur Jésus est le seul Sauveur des
pécheurs ! Il faut Le connaître comme son Sauveur personnel, c’est par
cela que ça commence. La foi est un don de Dieu à celui qui se courbe devant
Lui et reconnait qu’il est perdu. Mais quelqu’un dira peut-être « j’aimerais
bien avoir la foi mais je ne peux pas croire ». Et
bien, qu’il se mette à genoux et prie Dieu avec sincérité de lui accorder la
foi. Dieu accomplit alors un travail dans l’âme, car quiconque demande reçoit,
le Seigneur l’a dit lui-même dans le sermon sur la montagne. Aujourd’hui
encore, Dieu ouvre le cœur et donne cette foi. La foi peut aussi désigner
l’ensemble des vérités de la parole que nous devons croire et pour lesquelles
nous devons combattre (Jude 3 : combattre pour la foi qui a été une fois
enseignée aux saints). Mais ici dans l’épitre aux Hébreux, la foi est la
confiance en Dieu, une foi vivante dans les circonstances de notre vie.
L’apôtre souligne qu’ils avaient besoin de patience pour recevoir les choses
promises.
« … le juste vivra de foi » (v.38). Ce verset tiré du prophète Habakuk est
cité trois fois dans le nouveau testament, dans l’épitre aux Romains, celle aux
Galates et ici dans celle aux Hébreux, chaque fois sous un point de vue
différent : dans l’épitre aux Romains, l’épitre de la justification, le JUSTE vivra de foi, c’est-à-dire qu’il faut croire pour être juste, dans
l’épitre aux Galates, on n’est pas JUSTIFIE
par la loi, mais par la FOI et ici, dans l’épitre aux Hébreux, le juste VIVRA par la foi, c’est l’élément dans lequel il vit. Nous voyons ici la bonté de Dieu qui
connait nos cœurs et sait bien que nous ne vivons pas toujours par la foi.
C’est pourquoi Il nous donne un tel chapitre : ceux qui étaient justes dans
l’ancien testament ont tous marché par la foi, c’était la caractéristique de
leur vie. L’apôtre nous trace tout un panorama de personnes et de circonstances
dans lesquelles ils ont vécu pour nous montrer comment un juste vit par la foi.
« … la foi est l’assurance des choses qu’on espère et la
conviction de celles qu’on ne voit pas ». Dans le langage courant, on espère signifie que
l’on n’est pas certain d’obtenir ; mais dans la terminologie de l’Ecriture,
espérer, c’est être certain
d’avoir dans l’avenir :
le regard est tourné vers l’avenir et ces choses sont pour nous une réalité.
Mais comment pouvons-nous voir dans l’avenir ? Aucun homme ne le peut ! Nous le
pouvons en nous tenant aux pensées de Dieu qui nous parle de l’avenir. Nous ne
pouvons saisir ces choses que par la foi, comme si elles étaient réelles déjà
maintenant. Un frère a employé l’image d’un télescope qui nous fait voir des
choses très éloignées comme si elles étaient dans un environnement immédiat. La
foi peut donc saisir les choses lointaines comme si elles étaient déjà là.
« … la conviction de celles qu’on ne voit pas » : dans la vie courante, la réalité, c’est ce que
nous pouvons percevoir par nos sens, comprendre avec notre intelligence. En
tant qu’êtres humains, créés pour ce monde, nous nous mouvons dans cet espace
et ce temps, ce qui va au-delà, nous ne pouvons le comprendre, par exemple,
nous ne pouvons comprendre ce qu’est l’éternité, parce que nous sommes liés au
temps, il y a toujours un présent, un passé. Pour Dieu, appelé dans l’ancien
testament l’Eternel, toutes choses sont simultanées, hier est aussi présent que
demain ou ce qui se passera dans trois mille ans, ce que nous ne pouvons pas
nous représenter. 2 Pierre 3 v.8 nous dit que pour Lui mille ans sont comme un
jour. La foi est capable de saisir les choses que l’on ne voit pas et ainsi
elle franchit les frontières naturelles de l’intelligence. La foi est un don de
Dieu « car par elle, les anciens ont reçu
témoignage » : les
ancêtres des Hébreux avaient vécu par la foi et avaient reçu le témoignage
d’être justes. L’apôtre en cite quelques-uns dans ces premiers versets que nous
avons lus ce soir, mais tout d’abord, il nous parle de la création dans
laquelle nous sommes placés.
« … par la foi, nous comprenons que
les mondes ont été formés par la parole de Dieu, de sorte que ce qui se voit
n’a pas été fait de choses qui paraissent. » : pour nous le terme comprendre se relie à
l’intelligence, ce que je peux sonder avec mon intelligence, je suis capable
d’apprendre et ainsi de comprendre les
choses qui nous entourent, mais comment les mondes ont paru à l’existence, les
professeurs de math, biologie ou géographie, s’ils sont sincères n’ont pas
d’explication. Il y a bien des savants qui ont émis toute sorte de pensées, ont
fait des recherches pour dater l’origine de la terre, mais on ne peut pas
affirmer avec certitude depuis combien de temps l’univers existe, on parle
d’évolution, d’un big-bang, mais il reste toujours des questions que nous ne
pouvons sonder tandis que la foi accepte ce que Dieu
dit à ce sujet. Notre
intelligence ne saisit que les choses qui se trouvent dans notre environnement,
la foi est une autre façon de comprendre les choses qui se trouvent au-delà.
Dieu a parlé et la chose s’est tenue là. Il a appelé les choses à l’existence,
Il a dit : « que la lumière soit » et la lumière fut. Il n’a pas pris quelque
chose pour en faire de la lumière ou utilisé quelque chose pour en faire autre
chose. Cela, nous en sommes aussi capables : fabriquer quelque chose à partir
d’un morceau de métal, par exemple. Le problème, c’est d’où provient ce métal,
la pierre, l’air, les molécules…, ce qui est appelé ici les choses qui
paraissent. Nous pouvons comprendre par la foi que Dieu a parlé et la chose
s’est tenue là et ainsi nous rendons gloire à Dieu. « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre » (Genèse 1), les mondes ont été formés
dans un certain ordre que Dieu nous décrit et que nous pouvons comprendre, Il prépara la terre pour y placer les êtres vivants et
l’homme.
Au verset 4, nous
arrivons au premier témoin de la foi : « par la foi
Abel offrit à Dieu un plus excellent sacrifice que Caïn ». Adam et Eve étaient certainement aussi
croyants, mais ils sont tombés dans le péché, ils ont transgressé le
commandement de Dieu et la mort a été la conséquence de leur désobéissance.
Dieu dans Sa grâce avait une solution pour qu’ils puissent vivre sur la terre,
quoique la mort les atteindrait : Il les a revêtus de peaux d’un animal qui a
dû mourir. Abel et Caïn connaissaient le moyen dont Dieu s’était servi pour les
épargner. Dans Genèse 4, tous deux veulent offrir un sacrifice ; ils n’étaient
pas des impies et veulent apporter quelque chose à Dieu. Caïn qui travaille
dans les champs offre le meilleur des fruits de la terre, oubliant que lui
aussi est pécheur sous le coup du jugement. C’est une pensée que l’on retrouve
partout dans la chrétienté et même dans toute l’humanité, l’homme veut offrir
quelque chose à Dieu, quelque chose de bon, mais il oublie qu’il ne peut rien
Lui apporter si ce n’est sa culpabilité, qu’il a besoin d’une victime qui meurt
à sa place. Abel avait compris qu’il avait besoin d’un remplaçant, il sacrifie
un agneau du troupeau, il apporte une victime et ainsi témoigne qu’il méritait
la mort. Voilà la différence entre Caïn et Abel, entre la religion et le vrai
christianisme ; Caïn est le père de la religion en général où l’on veut faire
quelque chose pour plaire à Dieu. Abel est le père de ceux qui ont compris par
la foi qu’une victime est nécessaire. Le Seigneur Jésus est venu pour être
cette victime, pour subir la mort que nous avions méritée. Dieu témoigne qu’en
cela Abel a montré qu’il était juste. Il avait compris que Dieu le recevrait en
venant à Lui avec une victime, un substitut. Nous qui sommes pécheurs, nous
pouvons entrer en relation avec Dieu par la foi en une victime parfaite. Par
l’offrande du corps de Jésus Christ faite une fois pour toutes, nous entrons en
relation avec Dieu par la foi.
Peut-être
quelqu’un ici, a sa croyance, se dit chrétien mais n’a pas encore compris que
le Seigneur Jésus est mort pour lui à la croix à cause du péché, je le supplie
de considérer cela devant le Seigneur, de Le prier pour être sauvé et avoir la
vie éternelle et ainsi être juste devant Dieu. Cela n’est possible qu’en
reconnaissant sa culpabilité et en croyant au Seigneur Jésus.
Dieu a rendu
témoignage à son don, nous ne savons pas comment, mais le récit de Genèse 4
nous montre que Caïn l’a remarqué et s’en suit cette terrible dispute entre
frères et le meurtre d’Abel. Quand
quelqu’un a cru au Seigneur Jésus et a confessé ses péchés, Dieu lui rend
témoignage par Sa Parole : celui qui croit est sauvé, il reçoit le pardon de
ses péchés. Peut-être que quelqu’un en doute, mais la Parole est claire, nous
pouvons accepter ce que Dieu dit. Par l’exemple d’Abel, Dieu parle encore
aujourd’hui.
D’autre part, il
y a contraste : Dieu dit à Caïn « la voix du sang de ton frère
crie à moi » c’est-à-dire crie vengeance, mais
Hébreux 12 v.24 « vous êtes venus à Jésus, médiateur
d’une nouvelle alliance et au sang qui parle mieux qu’Abel » fait allusion au sang versé du
Seigneur, grâce à quoi Dieu ne parle plus de
vengeance mais de grâce pour un pécheur repentant. Dieu est satisfait par cette offrande et
peut offrir le pardon.
« Par la foi Enoch fut enlevé pour qu’il ne vit pas la mort
et il ne fut plus trouvé parce que Dieu l’avait enlevé, car avant son
enlèvement il a reçu le témoignage d’avoir plu à Dieu » (v.5). Nous lisons dans Genèse 5 v. 22 à 24 que
Hénoc marcha avec Dieu trois cents ans et tous les jours d’Hénoc furent 365 ans
et il ne fut plus, car Dieu le prit. Il avait donc 65 ans quand il engendra
Methushélah. La naissance de ce fils a été un tournant dans sa vie, une
décision consciente a eu lieu dans son cœur : il voulait marcher avec Dieu. Le
prophète Amos nous dit : « comment deux hommes
marcheront-ils ensemble s’ils ne sont pas d’accord ? ». Evidemment, pour suivre un même chemin, il
faut être d’accord, avoir un même but. Appliquons ceci à notre vie : il y a des
moments de décision où nous réalisons que quelque chose doit changer dans notre
vie. Pour Enoch, la naissance de ce fils lui a fait sentir sa responsabilité de
père de famille, être un modèle ; il veut marcher avec Dieu, jouir de la
communion avec Lui et prend clairement une position que son entourage a perçu.
Que signifie «
marcher avec Dieu » ? Enoch avait compris l’expérience d’Abel ; son nom
signifie enseigné. Marcher avec Dieu, c’est Le faire intervenir dans ma vie
journalière, ne pas avoir de volonté propre, Lui demander s’Il approuve mon
projet. Qui commande alors ? Il s’agit de demander le chemin à Dieu non
seulement dans les grandes décisions mais aussi dans tous les détails. Celui
qui marche avec Dieu se demande constamment comment il peut Lui plaire.
Pourtant, combien de fois avons-nous poursuivi notre propre pensée, nous
sommes-nous laissé aller à notre tendance. Nous avons toujours en nous notre
vieille nature et nous n’avons pas recherché ce qui plait à Dieu. Dans Genèse 5
nous ne voyons pas la notion de plaire à Dieu, mais Hébreux 11 nous dit qu’il a
reçu le témoignage d’avoir plu à Dieu. Cela nous parle ! Voulons-nous que Dieu
prenne plaisir à notre comportement avec la famille, les collègues ? Qu’Il nous
en accorde la grâce !
« Enoch fut enlevé pour qu’il ne vit pas la mort » : pendant 300 ans, il a marché avec Dieu, il
vivait dans un temps mauvais, les hommes faisaient ce qui étaient bon à leurs
yeux. « … la méchanceté de l’homme était
grande sur la terre et toute l’imagination de son cœur n’était que méchanceté
en tout temps » Telle est l’appréciation
de Dieu. Enoch vivait avec ses enfants, petits-enfants et on l’observait. Un
jour, il ne fut plus car Dieu le prit. Il ne devait pas voir la mort. Dieu ne
l’a pas fait mourir comme les autres hommes et par cet exemple nous donne une
pensée prophétique particulière : il y aura un jour où des hommes ne mourront pas, mais seront enlevés,
révélation que nous lisons dans le nouveau testament ; à la venue du Seigneur
sur la nuée, les siens iront à sa rencontre pour être pour toujours avec Lui.
Dieu nous donne une belle image de cet événement des milliers d’années avant
notre temps dans la personne d’Enoch qui
avait marché avec Dieu et Lui avait plu.
« Or sans la foi il est impossible de lui plaire ; car il
faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu est et qu’il est le
rémunérateur de ceux qui le recherchent.» (v.6) C’est la conclusion qu’en tire l’apôtre et
ce principe peut aussi être appliqué à notre vie : impossible de plaire à Dieu
sans la foi, c’est-à-dire que notre vie doit être imprégnée de cette foi, cette
ferme confiance à tout instant. Que veut dire cette expression « s’approcher de
Dieu » ? Où pouvons-nous chercher Dieu ? Hébreux 10 v.22 nous donne la réponse
: « approchons-nous avec un cœur vrai,
en pleine assurance de foi … » Où
donc ? «… pour entrer dans les lieux saints » (v.19). Dieu se trouve donc dans les
lieux saints. Enoch a prié Dieu, a recherché Sa communion, a recherché Dieu sur
ses genoux pour utiliser un langage moderne. Rechercher la communion avec Dieu
est un privilège de la foi et nous pourrons alors expérimenter que Dieu répond,
Il récompense ceux que Le recherchent, leur fait sentir Sa proximité. Je peux
L’appeler Père, Lui parler de tout ce qui me préoccupe, je sais qu’Il me
comprend comme un père comprend son enfant, je peux tout Lui dire, Lui exposer
tous mes besoins, tous mes soucis sachant qu’Il s’en préoccupe, je Lui laisse
diriger ma vie et si même mes soucis me semblent comme une montagne, je puis
avoir le cœur heureux puisqu’IL s’en inquiète. C’est la récompense que Dieu
accorde à ceux qui s’approchent et Le recherchent.
« Par la foi, Noé étant averti
divinement des choses qui ne se voyaient pas encore craignit et bâtit une arche
pour la conservation de sa maison »
(v.7) : ici encore, nous avons une allusion au récit bien connu de la Genèse.
Noé était aussi un homme qui marchait avec Dieu (Genèse 6 v.9). Il était donc
en communion avec Lui et Dieu pouvait lui communiquer Ses pensées et l’avertit
qu’Il va détruire la terre par un déluge, car la terre était corrompue, pleine
de violence ; aussi, Dieu dit à Noé : « la fin de
toute chair est venue devant moi ».
Mais Noé trouva grâce aux yeux de Dieu. Dieu lui donne une tâche à accomplir :
construire une arche, Il lui indique tous les détails de la construction, les
mesures, les matériaux … Noé croit Dieu et fait selon ce que Dieu lui a
commandé. Nous pouvons bien imaginer la scène, toutes les attaques et moqueries
qu’il a dû subir, Noé vivait au milieu d’une grande famille, beaucoup d’hommes
l’entouraient. Nous lisons qu’il a travaillé pendant 120 ans, Dieu a encore
accordé ce temps aux hommes avant que le déluge ne vienne.
Noé a construit
cette arche, mû par la crainte pour la conservation de sa maison. Il savait ce
que Dieu allait faire et Dieu lui avait indiqué le moyen d’être délivré. C’est
le premier passage où nous voyons que Dieu ne veut pas sauver seulement un
individu, mais toute sa maison. Plus tard, lors de la Pâque, Dieu donne des
indications pour les familles. Appliquons ce principe pour nous : Que
faisons-nous pour la conservation de nos maisons ? Nous, croyants nous savons
ce qui se passera quand le Seigneur viendra nous prendre. Et Il peut venir
aujourd’hui ; montrons-nous clairement à nos enfants qu’il n’y a qu’un seul
moyen d’être sauvé, le Seigneur Jésus est l’arche dans laquelle nous sommes à
l’abri ?
« … et par cette arche il condamna
le monde et devint héritier de la justice qui est selon la foi ». En construisant l’arche, il montrait clairement
que le déluge annoncé était le jugement de Dieu sur la méchanceté et la vie
corrompue des hommes. Il pouvait aussi se référer à Enoch, son
arrière-grand-père qui avait prophétisé de ce jugement contre les impies (Jude
14) parce qu’il avait marché avec Dieu, Noé aussi a pu témoigner en croyant
Dieu et en faisant exactement ce que Dieu lui avait dit. Et par cette arche il
a condamné le monde et devint héritier de la justice qui est par la foi. Il
était déjà juste, car ce n’est pas par des œuvres que l’on devient juste, on ne
peut faire des œuvres de foi que parce que l’on est sauvé. Il devint héritier
de la justice qui viendrait un jour, étant conservé à travers le déluge pour
venir sur une terre purifiée et en ceci, nous avons encore une belle image
prophétique : Noé devait passer à travers les eaux, mais il était dans l’arche
et parvint sur une terre purifiée. De la même manière le résidu juif sera sauvé
par le Seigneur à travers la grande tribulation pour entrer dans le règne
millénaire. C’est de cela dont parle cette justice.
Ce premier
paragraphe d’Hébreux 11 nous présente quelques principes de la vie de foi :
d’abord la création par la Parole de Dieu, puis la question du péché et
l’offrande, seule façon pour Abel d’être juste. Enoch nous présente la marche
par la foi et ne passe pas par la mort. Enfin Noé, pour la conservation de sa
maison vit une vie d’obéissance. Que nous puissions retirer de ces exemples un
encouragement pour notre vie personnelle : que le Seigneur nous aide à vivre
cette vie de foi.
Lectures : Hébreux 11, v. 8 à 22
Hébreux 11 : 8
Par la foi, Abraham, étant appelé, obéit pour s’en aller au lieu qu’il devait
recevoir pour héritage ; et il s’en alla, ne sachant où il allait. 9 Par la foi, il demeura dans la terre
de la promesse comme dans [une terre] étrangère, demeurant sous des tentes avec
Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse ; 10 car il attendait la cité qui a les fondements, de laquelle Dieu
est l’architecte et le créateur. 11
Par la foi, Sara elle-même aussi reçut la force de fonder une postérité, et
cela, étant hors d’âge, puisqu’elle estima fidèle celui qui avait promis ;
12 c’est pourquoi aussi d’un seul,
et d’un homme déjà amorti, sont nés des gens qui sont comme les étoiles du ciel
en nombre et comme le sable qui est sur le rivage de la mer, lequel ne peut se
compter.
13 Tous ceux-ci sont morts dans la foi, n’ayant
pas reçu les choses promises, mais les ayant vues de loin et saluées, ayant
confessé qu’ils étaient étrangers et forains sur la terre. 14 Car ceux qui disent de telles choses montrent clairement qu’ils
recherchent une patrie ; 15 et
en effet, s’ils se fussent souvenus de celle d’où ils étaient sortis, ils
auraient eu du temps pour y retourner ; 16 mais maintenant ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une
céleste ; c’est pourquoi Dieu n’a point honte d’eux, savoir d’être appelé
leur Dieu, car il leur a préparé une cité.
17 Par la foi, Abraham, étant éprouvé, a offert
Isaac ; et celui qui avait reçu les promesses offrit son fils unique, 18 à l’égard duquel il avait été
dit : «En Isaac te sera appelée une semence», — 19 ayant estimé que Dieu pouvait le ressusciter même d’entre les
morts, d’où aussi, en figure, il le reçut. 20
Par la foi, Isaac bénit Jacob et Ésaü à l’égard des choses à venir. 21 Par la foi, Jacob mourant bénit
chacun des fils de Joseph, et adora, appuyé sur le bout de son bâton. 22 Par la foi, Joseph, en terminant sa
vie, fit mention de la sortie des fils d’Israël et donna un ordre touchant ses
os.
Nous remarquons
qu’il y a une certaine structure au point de vue du contenu dans ce chapitre.
Hier, nous avons vu la foi comme principe qui régit la relation de l’homme avec
Dieu. Le premier verset considéré hier nous dit ce qu’est la foi : l’assurance
des choses qu’on espère et la conviction de celles qu’on ne voit pas .Il y a
deux côtés : la foi est ce qu’on espère, le futur est saisi comme étant une
réalité et de l’autre côté, les choses que l’on ne voit pas, la foi en donne
l’assurance. Ce n’est pas une définition de la foi, mais nous montre plutôt
comment la foi agit. Et ces deux côtés nous permettent de diviser le chapitre.
Ce que nous avons lu aujourd’hui est une illustration de cette définition de la
foi, de l’assurance des choses qu’on espère. Le regard est tourné vers l’avenir
: dans les versets 8 à 11 il est répété trois fois « par la foi » pour
montrer le comportement d’Abraham ; au verset 13 ils sont morts « dans la foi », puis
des versets 17 à 22, quatre fois Abraham, Isaac, Jacob et Joseph agissent « par la foi ». Dans
le dernier paragraphe du chapitre, nous retrouvons encore huit fois « par la foi ». La foi
suscite la conviction des choses invisibles.
Nous avions
sous-titré cette réunion « la foi, même quand tout semble contraire, même si
les hommes ont plein d’objections ou si notre intelligence estime que ce n’est
pas possible ». Et bien, c’est ce que nous voyons
chez Abraham. La Parole nous donne bien des détails sur cet homme : il était un
croyant, justifié par sa foi ; il est
appelé juste dans l’épitre aux Romains (chap.4 v.3), justifié non pas par les
œuvres, mais par la foi. Ici, ce fait n’est pas mentionné. Abraham, homme de
foi, appelé aussi ami de Dieu nous est présenté dans sa vie. Le chapitre nous
montre par des exemples comment vivre par la foi et nous encourager.
« … Abraham, étant appelé, obéit … »
: je pense que l’histoire de ce patriarche est bien connue. Il vivait à Ur en
Chaldée avec toute sa famille. Ur était une grande ville, la civilisation y
était développée, Abraham avait accès à toutes les manifestations culturelles
et scientifiques de l’époque ; il était un idolâtre et voici l’appel de Dieu : le Dieu éternel s’adresse à
un homme, parle à son cœur, se révèle comme le Dieu tout puissant et lui
commande de sortir de son pays, de sa parenté et d’aller dans le pays qu’Il lui
montrera. Dieu agit parfois d’une façon que nous ne pouvons comprendre, mais
Abraham est appelé et obéit. On voit ici ce qu’est la foi : elle ne doute pas,
mais agit selon ce que Dieu lui dit : Dieu l’appelle et le fait sortir de cette
ville pour aller au lieu qu’Il lui montrerait. Deux principes sont mis en
évidence ici : l’appel de Dieu et l’obéissance de la foi.
« … pour s’en aller au lieu qu’il devait recevoir en héritage, sans savoir
où il allait …
» (v.8) Dieu ne lui a pas
montré le lieu ; Il lui dit de quitter son pays, sa parenté pour partir dans un
lieu non précisé et Dieu le conduit dans le chemin pas à pas vers le lieu que
seul Dieu connaissait, Abraham ne savait pas où il allait, ni qui y habitait.
Appliquons ceci à nos cœurs, car Dieu parle encore aujourd’hui par Sa Parole et
s’attend à ce que nous obéissions. L’obéissance de la foi ne se pose pas de
question pour la suite, elle obéit comme Abraham : Dieu parle et elle agit.
D’ailleurs, il est clair que nous ne connaissons pas le futur ; nous nous
projetons dans l’avenir, avons des
projets et pensons que les choses se passeront ainsi, mais dans le chemin de la foi, on avance pas à pas.
Abraham a appris cela. Il vivait au milieu d’une grande parenté qu’il a
laissée. Son père l’a tout d’abord accompagné jusqu’à Charan où il est mort.
Son neveu Lot était aussi avec lui. Mais qu’a pensé sa famille quand elle l’a vu préparer son voyage et qu’il n’a
pu dire où il allait ? Ces réactions d’incompréhension n’ont pas perturbé
Abraham, rien ne l’a retenu, alors que bien des choses chez nous peuvent nous
empêcher de faire la volonté de Dieu. Je ne sais pas si tous ici sont croyants
; peut-être quelqu’un a cru au Seigneur Jésus, mais parce que ses parents ou sa
femme ne sont pas convertis, il ne sait que dire. L’obéissance de la foi se
confie en Dieu et ne se laisse pas retenir par ce que peuvent dire les autres.
« … il s’en alla au lieu qu’il devait recevoir en héritage ; … » : Dieu lui avait promis un pays qui lui
était absolument inconnu, il ne savait pas comment les gens vivaient, quelle
était leur langue, quels rapports il aurait avec eux, mais il se met en
route et « … Par la foi, il
demeura dans la terre de la promesse comme dans une terre étrangère, demeurant
sous des tentes avec Isaac et Jacob, cohéritiers de la même promesse ; … » (v.9). Arrivé dans le pays promis,
Abraham pouvait penser qu’il le possédait, car Dieu lui confirme qu’Il le lui
donnerait. Abraham attend l’accomplissement de la promesse. Sa foi est capable
d’attendre, elle est patiente ; il ne bâtit pas de maison mais vit sous des tentes pendant de
nombreuses années. Il sait que Dieu lui a donné ce pays et qu’il lui
appartiendra ainsi qu’à sa semence.
Il y demeure comme
un étranger, sous des tentes avec Isaac et Jacob, cohéritiers de la même
promesse. Ici apparait une seconde pensée après l’obéissance de la foi :
étranger dans un pays qui en fait lui appartient. Qu’est-ce qu’un étranger ?
C’est quelqu’un qui vit dans un pays où il n’a pas de droit de citoyenneté, où
il est plus ou moins bien toléré. Pour nous, croyants, ce principe est très
important, il est directement lié à la vie de foi ; nous devons, nous aussi
nous comporter en étrangers, la bourgeoisie du croyant n’est pas sur la terre,
la foi connait un pays céleste qui nous est promis dans l’avenir. Nous sommes
étrangers ici-bas, la question est de savoir jusqu’où cela se voit ; pour
Abraham, chacun voyait par les tentes qu’on pouvait démonter à tout moment
qu’il était en pèlerinage. Nous pouvons nous demander dans quelle mesure nous
nous sentons chez nous dans ce monde, habitons-nous comme dans une tente ou
jouissons-nous de tout ce que le monde peut nous proposer ? Abraham était connu
comme étranger et quand il a dû enterrer Sara, il a acheté une caverne des fils
de Heth ; la seule chose qu’il possède dans le pays est une tombe. Cela ne
parle-t-il pas à nos cœurs ?
« … il attendait la cité qui a les fondements, de laquelle Dieu est
l’architecte et le créateur. » (v.10). Abraham
remarque que le temps passe pour hériter
du pays et ses pensées se tournent vers le Dieu qui l’a appelé. Nous lisons en
Actes 7 v.2 « le Dieu de gloire apparut à
notre père Abraham lorsqu’il était en Mésopotamie avant qu’il habitât en Charan ». Ce Dieu de gloire lui a fait une
promesse, il attend donc la cité, une cité céleste, quelque chose de bien plus
grand que ce pays qui l’entourait. Dieu lui bâtira une cité, dont Il est
l’architecte et le créateur, celui qui fait les plans et les réalise. Aux yeux de
la foi, cette cité est déjà existante, elle nous fait penser à la Jérusalem
céleste dont parle l’épitre au chapitre 12 et à la nouvelle Jérusalem
d’Apocalypse 21. Cette Jérusalem céleste, préparée par Dieu, c’est l’héritage que les croyants ici sur la terre
recevront. Abraham, Isaac, Jacob et tous les autres n’ont pas reçu cette patrie
sur cette terre et ont désiré un héritage céleste. Mais il viendra un moment où
il y aura sur cette terre un royaume, où le Seigneur lui-même règnera, les
promesses de Dieu ne sont pas abolies et leurs descendants hériteront de ce
royaume. Et que se passe-t-il pour ceux qui sont déjà morts ? Entreront-ils
dans le royaume terrestre ? Non, ils entreront dans le domaine céleste de ce
royaume, la Jérusalem céleste et auront part au règne millénium.
« Par la foi, Sara reçut la force de fonder une postérité, et cela étant
hors d’âge, puisqu’elle estima fidèle celui qui avait promis ; … » (v.11). Nous savons qu’Abraham attendit
longtemps pour sa descendance, mais un jour, Dieu lui annonça que Sara aurait
un fils. Abraham ne peut le croire ; oui, il a eu aussi des moments de doute
dont il n’est pas question ici, l’épitre ne rapporte que ce qui concerne la
foi. « Naitrait-il un fils à un homme âgé de 100 ans et
Sara, âgée de 90 ans enfanterait-elle ? ».
Au point de vue biologique, cela était impossible, tout leur était contraire :
il est dit de Sara et d’Abraham que leur corps était amorti, mais Dieu qui est
au-dessus de toutes choses fait en sorte qu’ils reçoivent ce fils. « … d’un homme déjà amorti sont nés des gens qui sont comme les étoiles du
ciel en nombre et comme le sable qui est sur le rivage de la mer, … » (v.12). C’est Dieu seul qui agit ici, la
foi s’en empare, elle estime fidèle celui qui a promis et ainsi Isaac est un
miracle donné de Dieu qui suscite la vie d’un sein déjà amorti.
Dans les versets 13
à 16 concernant les patriarches Abraham, Isaac et Jacob, nous lisons qu’ils
sont morts dans la foi, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas obtenu les promesses
pendant leur vie, mais ils ne les ont pas mis en doute, leur foi les a portés
jusqu’à la fin. Ils vivaient dans le pays tout en ne le possédant pas. Dieu a
pris acte de la constance de leur foi, de sorte qu’à la fin du paragraphe, il
est dit qu’Il n’a point honte d’eux, savoir d’être appelé leur Dieu. Ils n’ont
pas reçu les promesses, mais les ont saluées de loin ayant confessé qu’ils
étaient étrangers et forains sur la terre. Nous pouvons reprendre cette image
du télescope : par la foi, ils montraient que pour eux c’était une réalité. La
foi est l’assurance des choses qu’on espère, ce qui est futur, on l’estime
comme une certitude. Ils les ont saluées, car ils y pensaient comme des marins
qui naviguent vers un pays et le voient de loin. Nous trouvons cette pensée
dans d’autres passages de l’ancien testament, comme par exemple dans les
bénédictions de Jacob concernant ses fils dans Genèse 49 : au verset 18, il y a
une interruption « j’ai attendu ton salut, ô Eternel » à quoi pensait-il ? Ou dans cet autre passage de Jean 8 v. 56, quoiqu’il
ait aussi une autre signification « Abraham, votre père a
tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour et il l’a vu et s’est réjoui ». Ils regardaient vers l’avenir, mais
montraient en même temps qu’ils étaient étrangers sur la terre.
« … Car ceux qui disent de telles choses montrent clairement qu’ils
recherchent une patrie, et en effet, s’ils se fussent souvenus de celle, d’où
ils étaient sortis, ils auraient eu du temps pour y retourner ; … » (v.14 & 15). Ils auraient pu retourner
dans leur ancienne patrie, ils en connaissaient le chemin ! Pensons à
Abraham qui a envoyé son serviteur Eliézer pour chercher une épouse pour son
fils dans sa parenté et à Jacob qui a séjourné des années chez Laban. Mais ils
pensaient à une autre patrie, une meilleure c’est-à-dire céleste, c’est la
Jérusalem céleste. Ce que les patriarches ne pouvaient pas savoir, car ce
n’était pas encore révélé, c’est qu’il y a un paradis, mais ils savaient qu’ils
ressusciteraient, donc cela devait être céleste. Ils jouiront de toutes les
bénédictions dans la Jérusalem céleste et auront aussi une part dans les
bénédictions terrestres lors du millénium. Leur regard va déjà jusqu’au fils de
la promesse, celui qui règnera et par qui ils verront les bénédictions du
peuple et posséderont tout le pays promis. C’est pourquoi, Dieu n’a pas honte
d’être appelé leur Dieu, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, car Il n’est
pas le Dieu des morts mais des vivants, comme l’explique le Seigneur aux Saduccéens qui ne voulaient pas croire à la résurrection.
N’est-ce pas une reconnaissance de la foi de ces croyants que Dieu lie Son nom
à ces patriarches ?
« Par la foi, Abraham étant
éprouvé a offert Isaac et celui qui avait reçu les promesses offrit son fils
unique, … » (v.17) : nous connaissons tous cette scène
qui impressionne profondément, le moment où Dieu parle à Abraham « prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac et va à Morija et offre-le en holocauste sur une des montagnes que
je te dirai ». Voilà un
père qui a un
fils unique (Dieu le souligne) et Dieu lui demande
d’offrir en sacrifice ce fils sur qui toutes les promesses reposent. Genèse 22
nous dit que Dieu éprouva Abraham ; je suis sûr que personne d’entre nous ne
supporterait une telle épreuve de foi. Je le répète, Dieu insiste : ton fils unique, celui que tu
aimes ; Il lui rappelle cette affection qu’Abraham
a pour Isaac. Et Abraham obéit : il se lève de bon matin, prend Isaac et s’en
va vers le lieu que Dieu lui avait dit ; puis vient le moment où Abraham bâtit
l’autel, arrange le bois, lie Isaac sur le bois et prend le couteau pour
égorger son fils. Mais l’Ange de l’Eternel lui cria des cieux. Dieu a éprouvé
Abraham jusqu’au moment où Il a pu constater qu’Abraham était prêt à Lui
sacrifier son fils. Et que lisons-nous ici ? « Par la foi,
Abraham, étant éprouvé, a offert Isaac ». Dieu considère qu’Abraham a vraiment donné son fils. Sa foi était si
forte, si vivante qu’il était disposé à le sacrifier. Le verset 19 nous montre
ce qui l’a poussé à cet acte « ayant estimé que Dieu pouvait
le ressusciter d’entre les morts d’où
aussi en figure il le reçut ».
Il estima : pour estimer, il faut d’abord avoir soupesé, réfléchi et cela
est aussi possible dans les choses spirituelles, les considérer avec les yeux
de la foi et tirer des conclusions. Abraham a estimé que Dieu pouvait le ressusciter
d’entre les morts. Déjà
pour la naissance d’Isaac, Dieu le lui avait donné d’un corps déjà amorti,
mort, ne pourrait-t-Il pas le ressusciter puisqu’Il lui avait fait des
promesses ? On ne peut concevoir qu’un homme ait une telle foi et par sa foi,
il a glorifié Dieu.
Celui qui avait
reçu les promesses offrit son fils unique à l’égard duquel il avait été dit : «
en Isaac te sera appelée une semence ». C’était le fils unique, cela nous fait
penser à la signification de cette scène de Genèse 22. Qui est ce fils unique ? C’est le Seigneur Jésus, le
fils unique du Père,
expression qui revient souvent dans le nouveau testament. Isaac et l’acte
accompli par Abraham, si précieux aux yeux de Dieu a été le moyen pour Dieu
de donner une image de ce qu’Il allait faire, donner Son fils unique, le
Seigneur Jésus qui était prêt à accomplir Ses plans d’amour. Ils allaient les deux ensembles, comme
Abraham marchait avec son fils ; nous avons souvent médité ces choses dans nos
cœurs. Il fallait une telle foi pour préfigurer le sacrifice du Seigneur et
nous comprenons pourquoi Abraham est appelé le père des croyants et l’ami de
Dieu. Ici ressort aussi le principe que les promesses ne
peuvent s’accomplir que par la mort du fils unique. Toutes les promesses de Dieu reposent sur
ce fait : la mort doit intervenir pour que les promesses faites à Abraham que
sa semence hériterait du pays s’accomplissent ; avant que le Seigneur prenne
possession du pays et y règne,
il fallait qu’il passe par la mort, selon les pensées de Dieu, la mort du Seigneur était donc nécessaire pour l’accomplissement des
promesses. Les images
sont clairement présentées.
Par la foi, Isaac bénit Jacob et Esaü à l’égard des
choses à venir. (v.20) Il est
intéressant de remarquer que tous ces faits concernant les patriarches sont
considérés en regard de la mort : Abraham reçut son fils comme ressuscité.
Quand Isaac prononce sa bénédiction, c’est une sorte de transmission d’héritage
du père, comme prononcé à l’avance du lit de mort parce que Jacob devait
quitter le pays, quoique, à ce moment-là, Isaac n’est pas encore mort. Isaac a
l’intention de bénir ses fils : il bénit Jacob de la bénédiction qu’il voulait
donner à Esaü. Mais une ruse qui conduit Jacob à obtenir la bénédiction dont
Dieu avait parlé à l’avance lui être destinée. Et Esaü obtient une bénédiction
qui répond exactement à ce que sera sa descendance dans l’avenir. Quand Esaü
est venu auprès de son père pour obtenir sa bénédiction, nous lisons qu’Isaac
fut saisi d’un grand tremblement ; il est effrayé de ce qu’il a fait et dit :
j’ai béni ton frère et il sera béni. A ce moment, il reconnait que cela vient
de Dieu. Et quand Jacob quitte le pays, il le bénit encore. Genèse 28 : Isaac
appela Jacob et le bénit et lui commanda de ne pas prendre de femme d’entre les
filles de Canaan, mais d’aller chez Béthuel, père de
Rebecca. Que le Dieu Tout puissant te bénisse et te fasse fructifier et te
multiplie, afin que tu deviennes une assemblée de peuples et qu’Il te donne la
bénédiction d’Abraham à toi et à ta semence avec toi, afin que tu possèdes le
pays où tu as séjourné, lequel Dieu a donné à Abraham. Nous voyons clairement
ici qu’Isaac parle par la foi, comme nous rapporte Hébreux 11 : la bénédiction
se rapporte à cette terre étrangère et aux promesses faites à Abraham.
Par la foi, Jacob mourant bénit chacun des fils de
Joseph et adora appuyé sur le bout de son bâton (v.21) Jacob qui a vécu 130 ans
comme étranger, descend en Egypte, il voit toute la gloire de l’Egypte et se
tient devant le pharaon, il lui décrit ses années comme courtes et mauvaises.
Le voilà maintenant sur son lit de mort : il fait venir les fils de Joseph pour
les bénir. Aveugle, il ne sait pas lequel est devant lui et croise les mains, par
la foi, il pose sa main droite sur la tête du plus jeune ; Joseph pense
d’abord qu’il se trompe, mais Jacob agit par la foi, selon
les pensées de Dieu, le
plus jeune recevant une meilleure bénédiction comme lui-même l’avait expérimenté,
non pas selon les droits de la nature comme Esaü pouvait le réclamer, le droit
d’ainesse, mais
selon la grâce, comme lui
l’avait obtenu. Il prend les deux fils de Joseph comme les siens et ainsi
deviennent deux tribus d’Israël. Ceci prouve que Joseph, le premier-né de
Rachel reçoit une double portion d’héritage. C’était Ruben l’ainé, mais lui ne
reçoit pas une double portion ; Siméon et Lévy non plus ; si nous lisons en
Genèse 49, nous voyons la raison: ces fils avaient usé de violence. Puis vient
Juda d’où est issu le roi. C’est un autre côté du droit d’ainesse, celui qui
obtient la royauté, mais Joseph reçoit la double portion d’héritage dans ses
deux fils.
Jacob adore appuyé
sur le bout de son bâton : sa vie comme étranger sur la terre se termine, une
vie caractérisée par des défaillances et des relèvements de son Dieu. Mais
Hébreux 11 n’y fait aucune allusion, ne parle que de son bâton : le bâton du
berger qu’il avait été, mais aussi le bâton d’étranger, le bâton d’un homme qui boitait après Péniel, où Dieu lui avait touché la hanche, où le Jacob
faisant sa volonté propre vient à sa fin et enfin le bâton de l’adorateur.
C’est le but final de Dieu dans le chemin de la foi : adorer appuyé sur le bout
de son bâton.
Peut-être que cela
nous concerne aussi : nous sommes si souvent comme Jacob ; en considérant notre
vie, comment nous pensons, ce que nous faisons, nous allons voir que nous
sommes façonné du même argile, nous agissons souvent comme lui, ses traits de
caractère se retrouvent chez nous, la volonté propre, des actions que nous
pensions justes alors que ce n’était pas par la foi … mais au-delà de
tout cela, Dieu nous conduit au but qu’Il s’est proposé comme pour Jacob qui
adore, appuyé sur son bâton et ainsi ne peut que glorifier la grâce de Dieu.
Par la foi Joseph en terminant sa vie fit mention de
la sortie des fils d’Israël et donna des ordres touchant ses os (v.22) : Joseph
était un personnage important en Egypte, il n’avait pas besoin de donner un
ordre touchant ses os ; il aurait peut-être pu avoir une pyramide, puisqu’il
était le second après le pharaon. Il a donné ses ordres mû par la foi : le pays promis était devant ses yeux. Par
la foi, il était certain que Dieu conduirait les fils d’Israël dans le pays
promis et il donne des ordres concernant ses os. Les fils d’Israël les ont
emmenés et à la fin de leur voyage, nous lisons qu’ils furent enterrés à
Hébron. Pendant tout le temps de leur séjour en Egypte et toutes leurs
pérégrinations dans le désert, ils avaient le souvenir de la mort de Joseph
mais aussi de la résurrection. Joseph croyait qu’il ressusciterait, c’est pour
cette raison qu’il avait donné cet ordre : il voulait ressusciter dans le pays
de la promesse.
Appliquons ceci à nous-mêmes : cela peut aussi être notre perspective de foi, car il y aura un moment de résurrection. Les yeux de notre foi peuvent se fixer sur ce moment. Nous ne pensons pas que nous devrons tous ressusciter, nous ne savons pas qui d’entre nous passeront par la mort, peut-être que nous ne connaitrons pas cette résurrection, mais nous seront transmués quand le Seigneur viendra pour prendre les siens à Lui. Tenons ferme ceci par la foi : c’est le but du chemin de foi. C’était les pensées de Joseph qu’il a confiées à ses frères en mourant : il habitait en Egypte mais son cœur était dans le pays de la promesse. Chers frères et sœurs et amis, où se trouve notre cœur ?
Lectures : Hébreux 11 v.23 à 40 & Hébreux 12 v.1 à 3.
Hébreux 11 : 23 Par la foi, Moïse, étant né, fut caché trois mois par ses parents, parce
qu’ils virent que l’enfant était beau, et ils ne craignirent pas l’ordonnance
du roi. 24 Par la foi, Moïse, étant
devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille du Pharaon, 25 choisissant plutôt d’être dans
l’affliction avec le peuple de Dieu, que de jouir pour un temps des délices du
péché, 26 estimant l’opprobre du
Christ un plus grand trésor que les richesses de l’Égypte ; car il
regardait à la rémunération. 27 Par
la foi, il quitta l’Égypte, ne craignant pas la colère du roi, car il tint
ferme, comme voyant celui qui est invisible. 28 Par la foi, il a fait la pâque et l’aspersion du sang, afin que
le destructeur des premiers-nés ne les touchât pas. 29 Par la foi, ils traversèrent la mer Rouge comme une terre sèche,
ce que les Égyptiens ayant essayé, ils furent engloutis. 30 Par la foi, les murs de Jéricho tombèrent, après qu’on en eut
fait le tour sept jours durant. 31
Par la foi, Rahab, la prostituée, ne périt pas avec ceux qui n’ont pas cru,
ayant reçu les espions en paix.
32 Et que dirai-je davantage ? Car le temps me manquera si je discours
de Gédéon, de Barac et de Samson et de Jephté, de David et de Samuel et des
prophètes, 33 qui par la foi
subjuguèrent des royaumes, accomplirent la justice, obtinrent les choses
promises, fermèrent la gueule des lions, 34
éteignirent la force du feu, échappèrent au tranchant de l’épée, de faibles
qu’ils étaient furent rendus vigoureux, devinrent forts dans la bataille,
firent ployer les armées des étrangers. 35
Les femmes reçurent leurs morts par la résurrection ; et d’autres furent
torturés, n’acceptant pas la délivrance, afin d’obtenir une meilleure
résurrection ; 36 et d’autres
furent éprouvés par des moqueries et par des coups, et encore par des liens et
par la prison ; ils furent lapidés, sciés, tentés ; 37 ils moururent égorgés par
l’épée ; ils errèrent çà et là, vêtus de peaux de brebis, de peaux de
chèvres, dans le besoin, affligés, maltraités, 38 (desquels le monde n’était pas digne,) errant dans les déserts
et les montagnes, et les cavernes et les trous de la terre.
39 Et tous ceux-ci, ayant reçu témoignage par la foi, n’ont pas reçu ce qui
avait été promis, 40 Dieu ayant eu
en vue quelque chose de meilleur pour nous, afin qu’ils ne parvinssent pas à la
perfection sans nous.
Nous avons
intitulé ces réunions « conférences bibliques » : je veux souligner qu’il
s’agit de vérités bibliques ; nous voulons lire la parole de Dieu et la
recevoir telle qu’elle est. Le Dieu saint, dans Sa grâce infinie nous a donné
cette parole inspirée par Lui, nous voulons nous y tenir et dans cet état
d’esprit lire cette parole avec révérence
et crainte.
Dans les réunions
précédentes, nous avons considéré les actions de la foi. La foi n’est pas
définie, mais au début du chapitre, nous en avons une courte description :
« la foi est l’assurance des choses qu’on espère et
la conviction de celles qu’on ne voit pas ». La foi est la base de notre relation avec Dieu
; nous avons considéré des illustrations
de la façon d’agir de la foi, c’est l’assurance des choses qu’on espère que
nous avons vu dans ces exemples qui nous parlent au cœur, et aujourd’hui, dans
le paragraphe que nous avons lu, nous trouvons l’illustration de l’assurance
des choses que l’on ne voit pas, par exemple dans l’expression concernant
Moïse : « comme voyant celui qui est invisible ». Ici, c’est le côté de la foi qui tient ferme
malgré toutes les oppositions et les dangers.
Entre le verset
22, où Joseph, avant de mourir donnait des ordres touchant ses os, sachant
qu’il ressusciterait dans le pays promis et le verset 23, il s’est passé
environ 400 ans. Les descendants de Jacob se sont multipliés, ils sont devenus
un peuple si nombreux que le pharaon craint qu’ils deviennent trop puissants et
dominent les Egyptiens. C’est pourquoi, il donne l’ordre de jeter tous les
garçons qui naitraient dans le Nil, meurtre d’enfants ! Pouvons-nous nous
représenter ce que cela signifiait pour les familles des Israélites ? Quelle
angoisse, car si une fille pouvait vivre, les garçons devaient être jetés dans
le fleuve pour exterminer si possible le peuple qui jusqu’ici se tenait à part
mais serait assimilé si les filles se mariaient avec des Egyptiens, ce qui
aurait résolu le problème au point de vue politique.
Par la foi, Moïse étant né, fut caché trois mois par
ses parents, parce qu’ils virent que l’enfant était beau (v.23). Nous ne
pouvons pas bien imaginer comment ils ont pu cacher Moïse, ils virent que
l’enfant était beau. Dans le récit d’Etienne en Actes 7, il est ajouté
divinement beau ou beau à Dieu. Les parents avaient foi en Dieu et
estimaient qu’Il pouvait le garder ; le cœur rempli de crainte, ils l’ont caché
pendant trois mois, puis, cela n’étant plus possible, ils ont fabriqué un
coffret de jonc, mis l’enfant dedans et l’ont confié au fleuve ou plutôt à Dieu
pour qu’Il fasse arriver ce qu’il convenait pour l’enfant. Quelle foi que celle
de ces parents ! Car l’opposition était terrible, le pharaon avait ses
émissaires qui recherchaient les enfants pour les exterminer. Mais il est dit «
ils ne craignirent pas l’ordonnance du roi ». Normalement, un croyant obéit aux autorités, il en est ainsi aussi pour nous, nous devons faire ce
qu’exigent les autorités pour
autant que cela ne s’oppose pas aux commandements de Dieu. Dans Actes 5,
les apôtres répondent aux chefs du peuple qu’il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux
hommes. Ici, ils n’avaient pas reçu un commandement particulier, mais la foi comprend les pensées de Dieu et leur foi était active, ils savaient
que Dieu se souciait de cet enfant et ne le laisserait pas périr. Nous savons
que tout est entre les mains de Dieu, mais imaginons que Moïse aurait péri.
Impossible ! un homme que Dieu a utilisé pour sauver Son peuple, qui parlait
avec Dieu face à face. Et la foi est à l’origine de la carrière d’un tel homme, conséquence de la foi de ses parents. La foi des parents a une immense
influence sur nos enfants qui considèrent nos façons de réagir et cette foi
vécue sera pour eux un trésor qui subsistera dans leur cœur. Combien ont parlé
de leur mère croyante qu’ils ne peuvent oublier ! J’étais à l’anniversaire d’un
voisin à qui je donnais calendrier et traités sans jamais avoir eu de
réactions, pourtant, il évoquait avec un ami le souvenir de leurs mères
croyantes.
« Par la foi, Moïse étant devenu grand, refusa d’être
appelé fils de la fille du pharaon, choisissant plutôt d’être dans l’affliction
avec le peuple de Dieu, … » (v.24 & 25). L’épitre aux Hébreux s’adressait à des croyants qui
connaissaient bien l’histoire du peuple. La fille du pharaon qui se promenait
au bord du fleuve vit le coffret au milieu des roseaux et voici, c’était un
petit garçon qui pleurait ; elle a compassion de lui, le tire des eaux et veut s’occuper
de lui. Myriam, sa sœur qui regardait de loin pour savoir ce qui se passerait,
propose une nourrice pour allaiter l’enfant. Myriam aussi avait la foi,
elle avait craint pour son petit frère et ainsi, Moïse revient dans la maison
de ses parents. Voilà le chemin de Dieu en réponse à la foi et ils peuvent
l’éduquer pour Dieu pendant quelques années où l’enfant perçoit la foi de
ses parents. Ensuite, Moïse vient dans la maison du pharaon, grandit et est
élevé dans toute la science de l’Egypte, il est éduqué pour devenir un jour un
personnage qui jouera un rôle important. Mais Moïse, adulte se souvient de ce
qu’il a vu chez ses parents, il comprend que ce peuple opprimé est le peuple de
Dieu ; il n’a pas oublié ses origines et veut se compter parmi le peuple de
Dieu. Moïse refuse d’être quelque chose dans le monde, non pas par ingratitude
envers la fille du pharaon, c’est une décision de la foi, il veut être au côté
du peuple méprisé et Moïse choisit : « estimant
l’opprobre du Christ un plus grand trésor que les richesses de l’Egypte ». Ces différentes positions qu’il prend
sont citées l’une derrière l’autre : « Moïse refusa » :
nous avons ici une illustration de principes présentés dans le nouveau
testament : « n’aimez pas le monde ni les choses qui sont dans le monde
; si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui, parce que tout
ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et
l’orgueil de la vie n’est pas du Père mais du monde. » (1 Jean 2 v.15) Moïse refuse d’être appelé fils
de la fille du pharaon, d’avoir une position élevée dans ce monde, c’est
l’orgueil de la vie. Il ne veut pas jouir pour un temps des délices du péché
(c’est la convoitise de la chair). Le péché est une chose terrible aux yeux de
Dieu, malheureusement pas pour nous. Pour l’homme naturel, le péché a un côté
agréable, l’homme qui vit sans Dieu est toujours poussé à rechercher les
délices du péché, on peut jouir des délices du péché mais la parole de Dieu
précise que ce n’est que pour un temps.
Moïse choisit « … d’être dans l’affliction avec le peuple de Dieu » : il prend une position claire, preuve de sa
foi. Ce passage s’adresse à nous, croyants, et peut-être aussi à un incroyant
qui ne connait pas encore le Seigneur Jésus comme Celui qui a porté ses péchés
et les lui a pardonnés. Vis-tu peut-être dans le péché ? Y a-t-il un péché que
tu ne peux abandonner, dont tu es prisonnier, tu n’en jouis que pour un temps,
mais il a une conséquence terrible, il conduit en enfer. Pour en être délivré,
il n’y a qu’un seul chemin : confesser ce péché, demander pardon au Seigneur,
croire qu’il est mort à cause de cela et alors saisir par la foi qu’il a porté
ce péché à la croix et qu’il est pardonné pour toujours. C’est le chemin de la
délivrance. La parole est claire : « Si nous confessons nos
péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier
de toute iniquité. »
La position de
Moïse est claire : il choisit d’être dans l’affliction avec le peuple de Dieu
plutôt que de jouir pour un temps des délices du péché. Nous trouvons la
troisième citation de Jean « la convoitise des yeux » dans la suite du verset « … estimant l’opprobre du Christ un plus grand trésor que
les richesses de l’Egypte ; … ». Si
nous pensons à tout ce qui a été découvert dans les pyramides, quels trésors
ont été mis au jour, par exemple dans la tombe de Toutankhamon, il y en avait
pour la convoitise des yeux dans ces objets précieux en or conçus par cette
civilisation avancée. Moïse estima tout cela comme rien, même plus, Hébreux 11
s’exprime positivement : il estima « l’opprobre du
Christ un plus grand trésor que les richesses de l’Egypte ». Pas seulement de faire partie du
peuple de Dieu, mais l’opprobre du Christ était pour lui un plus grand trésor. Et si cet opprobre était déjà une
richesse, qu’est-ce donc que la gloire qu’il héritera un jour, cette gloire
aussi était devant ses yeux. L’opprobre du Christ est une expression
intéressante qui m’a interpellé quand j’étais jeune, car Moïse ne pouvait
connaître le Christ à son époque. Pour nous c’est possible et Dieu souhaite que
nous portions l’opprobre du Christ aujourd’hui (Hébreux. 13 v.13), mais Moïse
ne connaissait pas encore le Christ. La sorte d’opprobre est exactement la
même : être
méprisé à cause du choix qu’il avait fait.
« … car il regardait à la rémunération. » Quelle récompense ? C’est une
expression étonnante, s’il regardait autour de lui, il pouvait voir un grand
contraste, d’un côté la classe dominante des Egyptiens et de l’autre, les
Israélites opprimés. Mais il refusa d’être appelé fils de la fille du Pharaon,
choisissant plutôt d’être dans l’affliction avec le peuple de Dieu. C’est là
qu’il voyait la rémunération, il appartenait au peuple de Dieu, comptait sur Ses promesses faites aux
patriarches Abraham, Isaac et Jacob. C’est cela qui occupait son cœur. Et
nous, est-ce pour nous une joie de faire partie du peuple de Dieu ? Parfois, on
recule un peu, n’est-ce pas que nous n’aimons pas être différents des hommes du
monde? Et pourtant nous savons que nous appartenons au peuple de Dieu, et déjà
maintenant, c’est une grande récompense d’en faire partie, y a-t-il quelque
chose de plus grand que d’appartenir au Seigneur déjà maintenant et pour
l’éternité ?
Par la foi, il quitte l’Egypte, « ne craignant pas la colère du roi, car il tint ferme,
comme voyant celui qui est invisible. » (v.27) Les frères interprètent ce verset de deux manières, Moïse a
quitté l’Egypte deux fois : la première, quand il est venu vers ses frères et a
tué l’Egyptien, pensant que Dieu délivrerait le peuple par son moyen ; le
lendemain, il voit deux Israélites se disputer, il veut intervenir mais ceux-ci
lui reproche de s’instituer chef et juge. Moïse réalise que ce n’est pas le
chemin de Dieu quand on utilise ses propres forces. Toutes ces circonstances ne
sont pas mentionnées ici : Dieu place devant nos yeux la foi avec laquelle il a
quitté l’Egypte. Genèse nous dit qu’il quitta l’Egypte parce qu’il craignait la
colère du roi et s’enfuit en Madian où il fut berger pendant 40 ans. La deuxième
fois, Dieu le renvoie pour délivrer le peuple et il quitte le pays après les
dix plaies. Certains frères pensent qu’il s’agit de la première, non pas parce
qu’il avait tué un Egyptien, mais parce que Moïse, qu’il avait formé, enseigné
dans toute la sagesse des Egyptiens n’était plus à sa disposition. C’est possible, mais il est possible aussi qu’il
est fait allusion à la deuxième sortie. Ce n’était pas une tâche facile, quand
Dieu lui a donné la mission de retourner en Egypte pour libérer le peuple. Dieu
avait dit : « j’ai entendu le cri du peuple » et Moïse devait dire au Pharaon de le
laisser aller. Peut-être est-ce à ce moment-là que Moïse n’a pas craint la
colère du roi, il tint ferme, car à plusieurs reprises le Pharaon endurcit son
cœur; il consent à les laisser aller, mais
seulement les hommes faits, pas les enfants, partir sans le bétail.
Moïse tint ferme pour exécuter la mission que Dieu lui avait confiée.
« Par la foi, il a fait la pâque et
l’aspersion du sang, afin que le destructeur des premiers-nés ne les touchât
pas. Par la foi, ils traversèrent la mer Rouge comme une terre sèche, ce que
les Egyptiens ayant essayé, ils furent engloutis. » (v.28 et 29) Ces versets sont en quelque sorte
une suscription des divers événements qui vont suivre. Par la foi, Moïse
tint ferme et ne craignit pas l’opposition des hommes, du tout-puissant pharaon
; mais comment faire sortir ce peuple qui était tout aussi coupable devant Dieu
que les Egyptiens ? Par la foi, il a fait la pâque, il suit le chemin
que Dieu lui indique : un agneau devait être égorgé, le sang devait être
répandu et placé sur les poteaux et linteaux des portes des maisons où les
Israélites se tenaient pour que l’Eternel puisse passer par-dessus, que l’ange
destructeur ne frappe pas les premiers-nés comme chez les Egyptiens. La foi
délivre du jugement de Dieu, la parole de Dieu est précise : c’est la
foi de Moïse, pas celle du peuple qui ne l’a pas cru. Nous voyons que c’est
la foi qui est importante : Moïse agit pour le peuple qui est mis sous la protection
du sang de l’agneau pascal. La foi d’un individu peut inciter beaucoup d’autres. Moïse transmet au
peuple les commandements de Dieu et le peuple obéit, le peuple s’inclina et ils
se prosternèrent (Genèse.12 v.27). Par la foi, ils traversèrent la mer
Rouge comme une terre sèche, ce que les Egyptiens ayant essayé, ils furent
engloutis. Le peuple, sous l’aspersion du sang avait été délivré du jugement de
Dieu, mais il doit encore être libéré de la puissance de l’ennemi et ici aussi,
la foi est en action : elle les conduit à la mer Rouge et par la foi
la traversent comme une terre sèche. Tout le peuple n’était pas mû par la foi à
ce moment-là. Si nous lisons le récit d’Exode 13, nous voyons que leur foi est
bien faible. Mais n’en est-t-il pas de même pour nous aussi ? Quand les
Egyptiens les poursuivent, le peuple crie de détresse
et Dieu se place entre le peuple et les Egyptiens, la colonne de nuée vint
entre les deux camps, pour les Egyptiens ténèbres et pour Israël, elle
éclairait la nuit. La mer rouge se fend
et par la foi, ce peuple nombreux peut la traverser ; Moïse était un homme comme nous, mais il
avançait par la foi, ayant une confiance absolue en Dieu. Dieu lui avait dit de prendre son bâton
et de frapper les eaux, et la mer se fendit et le peuple entra au milieu de la
mer à sec et les eaux étaient pour eux un mur à leur droite et à leur gauche.
C’était impressionnant ce miracle que Dieu accomplissait pour eux: ils
traversent et arrivent de l’autre côté. Les Egyptiens les poursuivent et
entrent dans la mer, pensant pouvoir y marcher comme les fils d’Israël, mais ce
qui était foi de la part du peuple est pour les Egyptiens une audace inouïe de
la chair ; on ne pouvait aller ce chemin que par la foi qui manquait aux
Egyptiens, aussi le jugement les atteint et ils périssent. Remarquons aussi que
la délivrance des ennemis est un acte de foi. Et je voudrais en faire
une application pour nous : peut-être y a-t-il ici quelqu’un qui sait que le
Seigneur Jésus est mort pour ses péchés, son sang a coulé, il sait qu’il est
purifié de ses péchés par son sang, mais dans sa vie, tant de choses ne sont
pas compatibles avec Dieu, il est toujours esclave du péché alors qu’il désire
faire ce qui plait à Dieu. Et bien, par la foi, je
peux saisir que j’ai traversé la mer Rouge, je suis donc délivré de la
puissance de l’ennemi, du diable et de la puissance du péché, je me trouve de
l’autre côté. Y a-t-il ici quelqu’un qui est incertain, un croyant qui pense
peut-être qu’il peut perdre son salut ? Non, la parole est très claire : un
croyant qui est né de nouveau, qui a la vie de Dieu ne peut perdre son salut.
Le Seigneur a dit lui-même de ses brebis pour lesquelles Il a donné sa vie « nul ne peut les ravir de ma main et personne ne les
ravira de la main de mon Père ».
Quelqu’un qui est né de nouveau est scellé du Saint Esprit et par conséquent ne
peut perdre son salut. Retenons cette pensée par la foi dans nos cœurs : le
salut est une chose assurée, mais celui qui a la vie de Dieu peut ne pas
marcher comme quelqu’un qui n’est pas sauvé.
« Par la foi, les murs de Jéricho tombèrent, après qu’on en
eut fait le tour sept jours durant. » (v.30): nous sommes ici après la traversée du désert, Hébreux 11 passe
au-dessus des pérégrinations du peuple dans le désert pendant 40 ans, n’évoque
pas la traversée du Jourdain, nous avons la description des actes de foi.
La première chose qu’ils voient c’est une grande ville entourée de murs, ville
impossible à conquérir, mais c’est le pays de la promesse que Dieu leur a donné
et ils le prendront par la foi. Comme Dieu leur a ordonné, ils font le
tour de la ville 7 fois, chaque jour une fois et le 7ème jour 7
fois. Je ne sais pas ce que les habitants de Jéricho ont pensé en voyant le
peuple marcher autour de la ville dont les portes étaient fermées, il y en
avait même qui habitaient sur la muraille (le verset 31 nous en parle) qui
pouvaient observer le peuple marchant en silence d’abord, puis le 7ème
jour, les trompettes retentirent, le peuple poussa un cri et la muraille tomba
sous elle-même et le peuple conquit la ville. Comment ? Par leurs soldats
valeureux, leur technique de guerre ? Pas du tout, mais par la foi ;
c’est Dieu qui agit et fait tomber les murs.
Appliquons cela à
notre vie personnelle : s’il y a des murs, des difficultés, c’est Dieu qui les
fera tomber, Il s’occupe de mes problèmes que je ne puis résoudre par ma force
et mes capacités.
« Par la foi, Rahab, la prostituée ne périt pas avec ceux
qui n’ont pas cru, ayant reçu les espions en paix. » v.31 Quelques jours avant la conquête de la
ville, des espions étaient entrés dans Jéricho pour examiner le pays et cette
femme qui habitait sur la muraille, les a cachés sur le toit, puis les a faits
descendre avec une corde par la fenêtre pour qu’ils puissent échapper en paix.
Elle savait que l’Eternel avait donné le pays aux fils d’Israël, elle avait
entendu parler comment Dieu les avait conduit dans le désert et fait traverser
le Jourdain et maintenant, la foi se trouve dans son cœur : elle
voudrait appartenir à ce peuple et exprime une demande : «Et maintenant, je vous prie, jurez-moi par l’Éternel,
que, puisque j’ai usé de bonté envers vous, vous aussi vous userez de bonté
envers la maison de mon père ; et vous me donnerez un signe certain que vous
laisserez vivre mon père, et ma mère, et mes frères, et mes sœurs, et tous ceux
qui sont à eux, et que vous sauverez nos âmes de la mort. Et les hommes lui
dirent ; Nos vies payeront pour vous, si vous ne divulguez pas notre affaire, et il arrivera que, lorsque
l’Éternel nous aura donné le pays, nous userons de bonté et de vérité envers
toi. … tu attacheras ce cordon de fil écarlate à la fenêtre par laquelle
tu nous as fait descendre, et tu rassembleras auprès de toi, dans la maison,
ton père, et ta mère, et tes frères, et toute la maison de ton père. Et il
arrivera que quiconque sortira hors des portes de ta maison, son sang sera sur
sa tête, et nous serons quittes ; mais quiconque sera avec toi dans la maison,
son sang sera sur notre tête, si on met la main sur lui. » (Josué 2 v.12 à 19) Les espions lui
avait donné un signe, ce cordon de fil écarlate, que l’on pouvait voir à
la fenêtre de sa maison, image du sang de Christ par lequel ils seraient sauvés. Rahab a rassemblé toute sa famille, elle
leur a raconté ce qui allait se passer ; elle n’a pas eu honte de dire ce
qu’elle avait fait, car au fond c’était trahir son pays, mais c’était le seul
moyen de salut et elle a été tellement convaincante que tous sont venus chez
elle et ont été sauvés alors que leurs concitoyens périrent tous. Cette femme
n’appartenait pas au peuple de Dieu, elle n’avait aucun droit mais comptait
sur la grâce. Et quelle vie elle avait eu ! C’était une prostituée, mais
elle ne s’estimait pas trop mauvaise pour être sauvée. Pourtant certains
pensent qu’ils sont trop mauvais pour obtenir le salut alors que le Seigneur
est justement venu chercher et sauver des pécheurs. Elle n’a pas honte de
témoigner devant ses frères et sœurs de ce seul moyen de salut. Parfois il
arrive que l’on ne veut pas se convertir par peur de ce que l’entourage dira.
Son cœur était mû par la foi et plus tard elle épousa un fils d’Israël, devint
la mère de Boaz et entra ainsi dans la lignée du Seigneur, nous la trouvons
dans la généalogie du Seigneur Jésus. Pourquoi ? C’est grâce à sa foi qui
comptait sur la grâce de Dieu
« Et que dirai-je davantage ? Car le temps me manquera si
je discours de Gédéon, de Barac et de Samson et de Jephté, de David et de
Samuel et des prophètes, qui par la foi subjuguèrent des royaumes, accomplirent
la justice, obtinrent les choses promises, fermèrent la gueule des lions,
éteignirent la force du feu, échappèrent au tranchant de l’épée, de faibles
qu’ils étaient furent rendus vigoureux, devinrent forts dans la bataille,
firent ployer les armées des étrangers. » (v.31 à 34). Nous ne pouvons entrer dans tous
les détails, nous aurions beaucoup de choses à dire en pensant à tous ces
événements décrits dans le livre des Juges, mais quelle a été la
caractéristique de tous ces hommes ? En eux-mêmes, ils étaient faibles. Gédéon
dit de lui-même qu’il est le plus petit dans la maison de son père et il était
craintif ! Mais Dieu lui dit : « va avec la force que tu as ». Plusieurs fois il demande un signe, nous
connaissons l’histoire de la toison, il
est faible en lui-même mais sa foi est victorieuse. Il en est de même pour
Barac qui vainc par la foi, même s’il y a des points sombres dans sa vie. Chez
Jephté aussi il y avait de la foi et c’est pour cette raison que Dieu l’utilise
pour sauver son peuple. Au temps des juges, chacun faisait ce qui était bon à
ses yeux, comme c’est le cas aujourd’hui où chacun agit comme bon lui semble.
Il faut donc avoir la foi, faire confiance à la parole de Dieu : par la foi,
Dieu peut encore agir aujourd’hui comme Il l’a fait pour Son peuple autrefois,
quand nous sommes confrontés à des difficultés ou des grands besoins. Je le
répète ; en ce temps-là, chacun faisait ce qui était bon à ses yeux, mais Dieu
peut utiliser encore aujourd’hui des hommes et des femmes de foi, voulons-nous
être de telles personnes ?
Nous avons
quelques détails de ce qu’ils firent : « … qui par la foi
subjuguèrent des royaumes, accomplirent la justice, obtinrent les choses
promises, … ». Nous
savons combien de victoires le peuple a eu sur les ennemis qui les entouraient.
David, par exemple a longtemps attendu pour obtenir le royaume que Dieu lui
avait promis, mais il a cru ce que Dieu lui avait dit et est devenu roi.
« … fermèrent la gueule des lions, éteignirent la force du
feu, … » : pensons à
Daniel, à Benaïa. Les 3 amis de Daniel ne furent pas atteints par le feu dans
la fournaise. Nous y voyons la fermeté de leur foi « notre Dieu peut nous délivrer et Il nous délivrera de ta
main, mais quoiqu’il en soit, nous n’adorerons pas ta statue » et Dieu répond à leur foi.
« …. échappèrent au tranchant de l’épée, de faibles qu’ils
étaient furent rendus vigoureux, devinrent forts dans la bataille, firent
ployer les armées des étrangers ».
Nous pouvons encore penser à Gédéon devant combattre contre la grande armée des
Madianites, Dieu lui fait réduire ses hommes de sorte qu’il ne reste plus que
300 hommes armés de torches et de trompettes, mais c’est Dieu qui donne la
victoire. Le nouveau testament nous montre aussi l’apôtre Paul « quand je suis faible, alors je suis fort » parce qu’il ne compte pas sur ses capacités, la
force du Seigneur peut agir, une force qui provient de la foi. « Les femmes reçurent leur morts par la résurrection ;
… » : nous avons l’exemple de la femme de
Sunem dont le fils revint à la vie.
Jusqu’ici,
l’apôtre a parlé de circonstances où Dieu a délivré et maintenant, il cite
d’autres cas : « … et d’autres furent torturés,
n’acceptant pas la délivrance, afin d’obtenir une meilleure résurrection; et
d’autres furent éprouvés par des moqueries et par des coups, et encore par des
liens et par la prison ; ils furent lapidés, sciés, tentés ; ils moururent
égorgés par l’épée ;».
Comment donc ? par la foi ? et oui,
ce paragraphe nous montre que Dieu peut nous laisser dans
les difficultés pour les traverser par
la foi en restant ferme malgré les dangers. Il est possible que l’auteur de l’épitre ait
pensé aux tortures des 7 fils du sacrificateur au temps des Maccabées qui sont
restés fermes jusqu’à la mort, la mère étant obligée d’assister au spectacle,
voyant ses fils égorgés l’un après l’autre, mais soutenue par la foi. Dieu a
permis ce drame. Ne pensons pas que des frères et sœurs qui sont dans des
difficultés profondes et n’en sont pas délivrés, n’ont pas assez de foi. Ils
peuvent avoir une foi très grande que Dieu éprouve ; Dieu répond parfois
autrement que ce que nous pensons. Nous voyons quelle sera leur part à la fin
du chapitre.
« Et tous ceux-ci, ayant reçu témoignage par la foi, n’ont
pas reçu ce qui avait été promis, Dieu ayant eu en vue quelque chose de
meilleur pour nous, afin qu’ils ne parvinssent pas à la perfection sans nous. ». (v.39 & 40). Ils n’ont pas obtenu ce qui
était promis ; il s’agit de la promesse faite aux patriarches que le peuple
hériterait du royaume, ils sont morts sans en voir la réalisation, étant fermes
dans la foi jusqu’à la fin. S’ils n’ont pas obtenu la promesse, c’est que Dieu avait en vue
quelque chose de meilleur pour nous : ils ne devaient pas obtenir seuls la promesse, car Dieu s’est constitué
aussi un peuple céleste, l’assemblée qui jouira avec eux des bénédictions célestes.
Pensons aux 24 anciens dans l’Apocalypse, deux fois douze, le premier groupe
représentant les saints de l’ancien testament et le deuxième, ceux de la
nouvelle alliance, l’assemblée. Nous entourerons ensemble le trône de l’agneau,
ils ne devaient pas atteindre la perfection sans nous.
Quand la
perfection sera-t-elle atteinte ? Il faut d’abord que le Seigneur Jésus soit
venu sur la terre: Il devait entrer dans la mort, offrir le sacrifice de Sa vie
pour que les promesses de Dieu puissent s’accomplir ; Sa mort sur la croix était
nécessaire pour l’accomplissement des promesses de l’ancienne alliance et également pour qu’aujourd’hui des
hommes puissent être sauvés et former l’assemblée qui sera un jour introduite
dans la maison du Père.
Et le Seigneur Jésus doit encore revenir pour prendre auprès de Lui Son épouse,
les croyants de la période de la grâce et Il revient aussi pour établir le
royaume sur la terre. Tous ces événements doivent d’abord se passer avant ce
que nous lisons au verset 40.
Nous voulons dire
encore quelques mots sur le chapitre 12 : «C’est
pourquoi, nous aussi, ayant une si grande nuée de témoins qui nous entoure,
rejetant tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si aisément, courons avec
patience la course qui est devant nous, fixant les yeux sur Jésus, le chef et
le consommateur de la foi, lequel, à cause de la joie qui était devant
lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte, … ».
Ici, l’écrivain
de l’épitre s’inclut ; tous ces témoins que nous avons considérés nous
précèdent dans la course. L’apôtre prend l’image d’un stade dans lequel il faut
courir, ces vainqueurs sont une incitation pour que nous courrions la course
avec patience. Mais il y a des conditions : il faut rejeter tout fardeau qui
nous empêche de courir, des choses dans ma vie qui m’handicapent et m’empêche
de marcher dans le chemin de la foi. De plus, si je veux courir, je dois
regarder droit au but, rejeter une habitude qui me retient dans le sentier
de la foi. Comment me débarrasser du péché qui nous enveloppe si aisément ? En
le confessant et l’abandonnant. Si nous voulons courir avec un vêtement qui
nous gêne dans les mouvements et nous fait tomber ! Il y a donc des péchés qui
peuvent nous faire tomber, une activité pas forcement mauvaise, mais qui
détourne le regard de la foi et me prend la force pour courir ; je dois donc le
confesser, il est alors pardonné et je puis réellement courir. Et puis, il y a
un but : fixant les yeux sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi. Un
coureur ne regarde pas autour de lui pour gagner la course, il fixe le but.
Nous avons
considéré de nombreux témoins au cours de ces réunions, maintenant considérons
le plus grand de tous, le chef, c’est-à-dire celui qui conduit, qui marche
devant et qui a achevé la course; il nous conduira au but, il en est le garant
et l’apôtre le place devant nos yeux, lui qui a méprisé la honte de la croix à
cause de la joie qui était devant lui. Un verset de cantique nous dit : « dans
la honte a brillé ta gloire ». C’est le côté moral, il a méprisé la honte, non
pas que cela ne lui faisait rien, mais la joie d’accomplir cette œuvre pour
honorer son Dieu et Père l’a lui a fait
mépriser. « Maudit est quiconque est pendu au
bois » : que signifiait
le fait d’être fait péché, de recevoir le salaire du péché pour lui qui était
sans péché, qu’a dû ressentir son cœur saint et pur ? Mais la joie d’accomplir
la volonté de son Dieu qui avait tout son plaisir en lui, son Fils bien-aimé et
pouvoir dire « me voici et les enfants que tu m’as
donnés » lui a fait
mépriser la honte.